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Le Temps qui passe...... Famille Pascaut/Bourcy
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11 juillet 2020

4 Journal de la famille PASCAUT/BOURCY mon sosa 3 - Marcelle Bourcy

Ma grand-mère : Marcelle Bourcy

 4 arrivée à St

Marcelle BOURCY épouse PASCAUT

 Sosa 3

 

Marcelle a été toute sa vie une femme discrète, secrète et généreuse dans le sens que chez Elle il y avait toujours une assiette pour les autres. Très attentive au qu’en dira-t-on, ce que peut penser les autres est très important à ses yeux.

Elle est née chez sa grand-mère Louise Morel/Bourcy à Avrechy, dans l'ancienne mairie, en face de la mairie actuelle, sa maman ne lui laisse pas que de  bons souvenirs, elle l'a décrit comme méchante. Pourquoi ? Alors que son papa est un homme doux et affectueux.

Avrechy (60130, Oise) : la ville Avrechy, sa mairie et son village ... 

Elle n’aime pas se raconter, elle est la championne des secrets de famille, et  porte une grande affection à sa grand-mère paternelle Louise Morel-Bourcy, chez qui elle va souvent. Elle aime raconter, ses virées à Clermont de l’Oise ou à St. Just en Chaussée en carriole tirée par « Cadichon » l’âne de la famille.

 C’est à l’âge de 13 ans, qu’elle prend le rôle de sa maman qui décède en 1908, des suites d’un avortement. Elle s’occupe beaucoup de sa sœur Isabelle qui n’a que 8 ans et de son petit frère Jean qui n’a déjà plus de maman pour ses 6 ans. Ils reviennent tous habiter à Avrechy chez grand-mère Louise jusqu’au remariage de son papa en 1911 avec Rose. Pour Elle, grand-mère Louise est son exemple. En grandissant, elle s’entend bien avec Rose,  Elle  lui apprend la couture. Son papa rentre au chemin de fer et ils ont une petite maison pas très loin de Creil à Nogent dans le quartier des cheminots.

Désir Stéphanie Bourcy, Marcelle, Isabelle, Jean

 Pendant la guerre de 1914, elle rentre à l’hôpital Psychiatrique de Clermont comme aide-soignante. Jusqu’à son mariage, et habite chez son papa et sa gentille belle-mère Rose. Son papa monte en grade et devient garde freins à la gare de Creil. C’est avant la guerre de 1914, qu’elle rencontre son futur (comme on dit à l’époque), c’est une belle journée de septembre à la fête communale du village voisin d’Avrechy.

Louise Bourcy Morel2

  La guerre n’en finit pas, Adrien et Marcelle s’écrivent beaucoup, elle va souvent passer le dimanche chez ses futurs beaux parents à St. Just, Fernande et Elles deviennent de bonnes amies. Comme je le dis dans mon billet précédent, ils se marient en 1917, lors d’une permission, sans se douter qu’ils seront mariés 57 ans, avec des joies et des peines comme tout le monde.

Marcelle 1916 2

Quand son mari s’installe en 1926 comme serrurier, ferronnier d’Art, souvent elle l’aide à l’atelier pour percer les trous sur toutes les ferronneries qu’il travaille, grand-père, n’est pas  toujours facile ele  subit son caractère soupe au lait. Dans l’ensemble, je pense que Marcelle, n’a pas eu une vie de femme  très heureuse ; mais elle aime son mari. Adrien, aurait voulu une grande famille, mais ils n’auront que maman, les enfants de Fernande sont souvent chez eux, surtout Paul qu’il considère comme le fils qu’il n’a pas eu. Ils habitent chez leurs grands-parents dans la maison voisine, ils n’ont pas la chance d’avoir une maman souvent présente. 

Paul et Jaacques Bernard

Marcelle est une femme très généreuse. Quand sa meilleure amie Henriette est délaissée par son mari et qu’Henriette se retrouve seule pour élever sa fille, sans moyens, grand-père et Elle, les accueillent souvent chez eux. Quand il y a à manger pour 3, il y en a pour 5. Malheureusement, Henriette attrape la tuberculose et comme de nombreuses personnes du début du vingtième siècle, elle ne s’en remet pas. Sur son lit de mort, l’amie de toujours,  fait promettre à Marcelle  et Adrien de s’occuper de Paulette qui n’a que 16 ans et de finir de l’élever comme leur fille. Mes grands-parents acceptent  et s’en occuperont jusqu’à son départ au noviciat en 1935. Elle devient religieuse sous le nom de Sœur Ernestine dans la Congrégation Saint Thomas de Villeneuve. Elle reste très attachée toute sa vie  à mes grands-parents et les appellent : Petit Père et Petite Mère. Plus tard, je la considère comme ma tante et elle aura une grand influence et sera toujours présentte dans leur vie.

1958 au Péreu2

 La générosité de cœur de Marcelle et Adrien ne les quittera jamais  de toute leur vie. C’est Elle qui décide de me ramener chez Elle, lors d’une visite qu’elle me rend chez ma nourrice à Herblay. Elle ne peut pas s’imaginer qu’un jour je dirai papa et maman à des étrangers. Elle brave les foudres de son mari qui ne veut pas entendre parler d’une bâtarde, et m’installera chez eux à Saint Just en Chaussée. Néanmoins, c’est Elle aussi, qui conseille à sa fille lorsqu’elle se marie en 1951, de me reprendre et de me mettre en pension, parce qu’il parait que je suis  trop gâtée et que je ferai « battre des montagnes !!!!! » Termes dont je me souviens parfaitement. Une gentille grand-mère que j’ai beaucoup aimée, mais qui n’était pas fine psychologue.

Edith 20 mois Mai 1945 2b

 Quand son mari décède en 1974, elle quitte  sa maison de St. Just, pour s’installer dans la maison de retraite à Neuilly sur Seine,  que possède la congrégation St. Thomas de Villeneuve.

Petite anecdote amusante : La femme simple de la petite ville picarde, qui termine sa vie à Neuilly et qui côtoie quand elle sort « de grandes dames », demande à sa fille de lui acheter une belle canne et un beau chapeau pour aller se promener ; au cas ou, assise sur un banc elle engagerait la conversation avec une de ces dames de la « haute ! », car chaque après-midi elle aime s’asseoir sur un banc du Boulevard d’Argenson, ou du Boulevard du Château et regarde les gens qui déambulent

Neuilly-sur-Seine - Boulevard d'Argenson, pris du Boulevard du Château

Quelques années après son installation à Neuilly, un évènement inattendu se produit, un matin, elle se réveille avec une perte brusque de mémoire temporaire suite à une chute de son lit. Le médecin de la maison de retraite la fait transporter dans  une de ses unités à l’hôpital Psychiatrique de Clermont dont elle s’occupe. Elle y  fera un premier séjour et reviendra dans sa maison de retraite pour continuer une vie paisible.  Une autre alerte se produira plus grave et elle ne reviendra pas à Neuilly, entre temps maman décède et c’est moi sa petite fille unique qui m’en occupe.

Marcelle 27 ans Renée jour de son baptème

Arrive le moment ou l’hôpital  ne veut plus la garder, personne ne lui a dit que sa fille est décédée. On me convoque et on me demande de trouver une solution rapidement pour la reprendre. Neuilly ne souhaite  plus la garder, car elle demande plus de soins et la maison de retraite n’est pas adaptée dans son cas.

C’est pendant l’un de ses séjours à la maison, que je lui  apprends le décès de maman et je lui explique qu’elle va quitter Neuilly et revenir dans l’Oise. Le maire de ma commune Monsieur Triboulet siège au conseil général de l’hôpital, il va lui obtenir rapidement une place à la maison de retraite de Liancourt, ville proche de chez moi. Je  viendrai régulièrement la voir,   nous irons la chercher certains dimanches pour qu’elle déjeune à la maison.  Sa réaction m’a surprise, sans une larme, elle retire sa bague de fiançailles et me dit : voilà maintenant elle te revient.

Marcel Bourcy 20 ans

J’ai  rarement vu ma grand-mère coiffée autrement qu’avec son petit chignon.  Mais il devient difficile pour elle,  de se coiffer seule, alors un jour elle me demande de l’emmener chez le coiffeur pour lui faire couper ses cheveux et faire une permanente. Ce jour là, elle est  heureuse de changer de coiffure, sauf qu’elle a quelques difficultés à pencher sa tête en arrière sur le bac, à plusieurs reprises, la personne qui s’occupe d’elle, n’est pas patiente et lui parle durement, à chaque fois je reprends les mots pour lui formuler plus gentiment, à l’intérieur de moi, je bous je n’ose rien dire, mais quand nous sortons, je  suis furieuse et je décide de ne plus retourner chez ce coiffeur, pourtant je suis cliente depuis longtemps.

Quand nous ressortons, elle est toute contente, d’être redevenue une « dame » elle me demande de l’emmener dans un salon de thé pour manger quelques pâtisseries, sauf qu’à Creil, il n’y a pas de salon de thé, nous passerons chez  le plus grand pâtissier de la ville et elle choisira ce qu’elle veut. Tendre petit souvenir, qui reste gravée dans ma mémoire, ce jour là : « mémère » est rayonnante, elle a une jolie robe, elle est bien coiffée et c’est une vraie dame de la ville. C’est cette image que je me souviens, plutôt que celle quand je lui ai fermé les yeux à Liancourt avec ma fille Sandrine quelques mois plus tard, un an et un mois après maman, elle la rejoindra dans le caveau familial. Elle allait avoir 90 ans quelques mois plus tard. Elle disait souvent après mes 80 ans, je fais du rab. Phrase qui me semblait à l’époque anodine et amusante elle me revient souvent à la mémoire maintenant que moi aussi, je ne suis pas loin de cette date fatidique.

Merci mémère, de m’avoir redonner ma place dans la famille de maman, et de m’avoir gâtée, aimée, choyée pendant les neuf premières années de ma vie. Tu étais une femme discrète au grand cœur. C’était toi ma maman.

 

   

 

 

 

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